Entendez-vous le murmure des pierres ? On dit que les murs ont des oreilles, mais ils savent aussi chuchoter. Ils fredonnent, à qui veut bien les écouter, l'émouvante mélodie du passé. Ils content des histoires lointaines, des récits glorieux, tragiques et parfois merveilleux. Écoutez le chant de bataille des forteresses médiévales ; écoutez le cantique des églises romanes ; écoutez les vieilles pierres et embarquez pour un voyage dans le temps !
Les châteaux Notre destination possède deux joyaux médiévaux ouverts à la visite. Le château de Val, fleuron de la Haute Auvergne et le château d’Auzers, habité par la même famille depuis le XVème siècle. D’autres châteaux (fermés à la visite) peuvent être admirés au détour d’un chemin : Couzans, Trancis, Murat-la-Rabbe ou encore Montfouilloux. Certains sites remarquables de Sumène Artense vous permettent de découvrir des ruines de sites médiévaux comme à Thynières, au Pic de Charlus ou à Marchal. |
Églises et chapelles remarquables Un florilège de monuments religieux jalonne les paysages de Sumène Artense. L’art roman y est omniprésent, avec, parmi les plus beaux exemples, l’église d’Ydes-Bourg, la chapelle de Vendes ou la chapelle Notre-Dame du Roc Vignonnet à Antignac, dont le site est classé. D’autres styles architecturaux sont présents, comme le gothique à l’église de Trémouille ou le moderne à l’église de Saint-Pierre. |
Le patrimoine minier Les traces de la présence de charbon dans le village de Champagnac remontent au 16ème siècle. Les affleurements de charbon à divers endroits du village et des alentours offrent aux paysans la possibilité d’extraire ce charbon pour leurs chauffages personnels mais aussi pour le vendre aux forgerons ou aux maréchaux-ferrants. Jusqu'au 18ème siècle, des puys artisanaux sont exploités clandestinement, c’est à partir de 1836 que des concessions royales commencent à être attribuées pour exploiter le charbon de manière officielle. La création de la gare de Champagnac en 1882 marque le début de l’industrialisation de la mine. Elle connaîtra son apogée lors de la 1ère guerre mondiale avec une production annuelle de 140 000 tonnes de charbon. L'arrivée des nouvelles technologies, la fin de la ligne de chemin de fer avec la mise en eau du barrage de Bort-les-Orgues en 1951 et le manque de modernité de la mine mènera à sa fermeture en juillet 1959. |
L’hydroélectricité Sumène Artense a toujours bénéficié d’un ensemble de cours d'eau abondants et nombreux. Les multiples moulins, construits sur ces cours d’eau étaient utilisés pour la transformation de céréales. Ils sont rapidement devenus de véritables petites usines hydroélectriques pour fournir l'éclairage public dans les villages alentour. C’est à partir de 1927 que l'hydroélectricité locale devient industrielle avec, notamment, l'électrification des lignes de chemins de fer indispensables au développement de la région. Des ouvrages importants sont construits sur la rivière Rhue avec le barrage d’Auzerette puis sur la Dordogne avec le barrage de Marèges et celui de Bort-les-Orgues. En 1972, le plateau de l'Artense est à son tour exploité pour ses ressources en eau. Ce maillage permet aujourd'hui, d’alimenter le réseau national Français et de faire face aux pics de consommation. |
Le petit patrimoine Les villages de Sumène Artense arborent fièrement maisons en pierre, granges au toit de lauze, fours à pain, lavoirs, puits et autres croix. À ce titre, le bourg de Saignes, le village de Chastel-Marlhac ou le hameau Milhac font figure de modèles. Les murets de pierre sèche sont la signature des paysages de Sumène Artense. Au Monteil, le mur dit de « Millange », édifié à la fin du XIXème siècle avec de gros blocs de lave, illustre parfaitement l’ampleur du travail des anciennes générations. Il valut à son auteur le mérite agricole. |
Ouvrages d’art ferroviaire Construit en 1892, le viaduc de la Sumène à Vendes (Inscrit aux Monuments Historiques) est l’un des nombreux ouvrages d’art qui parsème la ligne ferroviaire Paris - Aurillac. Haut de 46 m et long de 367 m, il a joué un rôle primordial dans le développement économique de la région notamment en transportant le charbon du bassin minier d’Ydes/Champagnac. Long de 534 m, le tunnel de Parensol à Bassignac est emprunté par la Piste Verte. Eclairé sur toute sa longueur et recouvert d’un revêtement goudronné, il permet la pratique de la marche, du vélo ou encore du roller. D’autres ouvrages d’art ferroviaire remarquables peuvent être observés : le viaduc de Salsignac à Antignac et celui de Bassignac. |
Les voies romaines La conquête romaine s’est accompagnée un peu partout de la mise en place d’un véritable réseau routier. Une borne milliaire découverte près d’Ydes-Bourg (exposée aujourd’hui dans la cour du château de Val), apporte la preuve de l’existence d’une voie romaine dans la vallée de la Sumène. À Vendes, la PR24 emprunte une ancienne voie romaine. Une autre portion est visible sur le PR8 à l’approche du hameau de la Bonnetie. | Les violoneux de l’Artense Entre 1870 et 1980, plus d’une centaine de violoneux a été répertoriée sur l’Artense. L’apprentissage de l’instrument se faisait au sein même des familles, la transmission de père en fils. Les occasions de jouer étaient nombreuses : mariages, conscrits, « Réveillez », bals ou encore veillées. On dit même que dans les bistrots ou lors des fêtes « on se passait le violon comme un verre de vin ». |