Elle a ruisselé depuis les pentes verdoyantes des volcans, puis s’est frayée un chemin tortueux à travers les roches du socle hercynien qu’elle a entaillé de profonds sillons. Les gorges sauvages de la Dordogne, de la Sumène, de la Rhue et de la Tarentaine apparaissent aujourd'hui comme des réservoirs exceptionnels de biodiversité.
Les gorges de la Dordogne La Dordogne a creusé, aux confins ouest de l’Auvergne, des gorges abruptes et sinueuses qui représentent aujourd’hui un des espaces naturels les plus remarquables du Massif Central. La rivière naît de la rencontre de deux petits ruisseaux prenant leur source sur les flancs nord du Puy de Sancy : la Dogne et la Dore. Bien que les gorges soient ponctuées d’une succession de barrages hydroélectriques, elles offrent un environnement sauvage de tout premier ordre ! Classées réserve mondiale de biosphère par l’UNESCO, les gorges de la haute Dordogne abritent des espèces faunistiques et floristiques rares et protégées : Circaète Jean-le-Blanc, Héron bihoreau, loutre commune, laîche pauciflore, fougère scolopendre, joubarbe à toile d’araignée, etc. |
Les gorges de la Rhue La partie cantalienne de la Rhue, qui prend sa source près de Super Besse, réserve une belle surprise aux amateurs de nature. À mi-chemin entre Condat et Bort-les-Orgues, on découvre 1 000 hectares de superbes gorges verdoyantes aux versants boisés. Elles présentent une biodiversité de premier plan avec de nombreuses espèces végétales protégées grâce à une gestion forestière exemplaire. Les gorges de la Rhue abritent également l’une des rares populations de chamois vivant en basse altitude. Elles sont accessibles en suivant la route D679 de Champs-sur-Tarentaine à Coindre. |
Le Saut de la Saule Le Saut de la Saule est un surprenant canyon creusé par la rivière Rhue". Accompagné d’une succession de rapides et de cascades, ce site sépare les communes de Vebret dans le Cantal et Bort-les-Orgues en Corrèze. Avant de rejoindre la Dordogne, toute l’eau de la rivière Rhue se concentre dans des passages plus ou moins étroits formant de petites cascades. Une randonnée de 6km permet d’apprécier ce site. |
La Tarentaine Rivière d’une longueur de 35 km, la Tarentaine prend sa source dans les Monts Dore (elle s’appelle alors la Trentaine) et fait la limite sur 5 km entre le département du Puy de Dôme et du Cantal. Elle s'écoule à travers le plateau de l’Artense et rejoint la Rhue sous le pont de Lourseyre. De nombreuses ruines de moulins hydrauliques parsèment le bord de la rivière entre le moulin de Covy et le pont du moulin des ânes, ils étaient utilisés pour fabriquer de la farine, de l’huile, mais aussi pour alimenter en électricité les villages et les scieries locales. Témoin d’un passé tumultueux, la Tarentaine est dotée de marmites, appelés marmite du diable, marmite de géant ou marmite glaciaire. Ce sont des cavités naturelles plus ou moins cylindriques percées dans la roche par d'anciens cours d'eau torrentueux. Ces cours d’eau ont drainé des galets ou du gravier, ce qui favorise l'érosion tourbillonnaire. Ces marmites sont notamment visibles depuis le pont du diable via la randonnée circuit 10 : la forêt de gravière. |
La Sumène La Sumène prend sa source à plus de 1 200 m d’altitude, au-dessus des bois de Cournil, entre les communes de Collandres et de Trizac. Sur son cours long de 47 km, elle passe sous le viaduc ferroviaire de Vendes puis reçoit son principal affluent, le Mars. Dans sa partie terminale, après Bassignac, la Sumène s'écoule la plupart du temps dans des gorges boisées parfois très resserrées jusqu'à sa confluence avec la Dordogne, au niveau du belvédère de gratte-bruyère en Corrèze. |